Bonjour à tous !
Aujourd’hui, je vous présente la diffusion, maillon important de la “chaîne du livre” mais profession assez méconnue.
Une fois qu’un livre est imprimé, il s’agit d’en faire la promotion. Cela passe pas différents canaux, mais l’un des plus importants, c’est la présence du livre sur les tables des librairies. Le diffuseur n’est pas le distributeur, erreur très souvent commise. La distribution s’occupe de stocker les ouvrages et de les envoyer aux points de vente une fois la commande passée ; sa mission est d’ordre logistique, mais aussi financière. La diffusion aura été réalisée en amont. Il s’agit d’assurer la promotion commerciale des ouvrages des éditeurs. Cette promotion commerciale passe par le travail des représentants, dont la mission essentielle est de visiter régulièrement les libraires afin de présenter les nouveautés à venir et de faire un point sur les fonds des catalogues.
Ce métier ne nécessite pas de formation particulière, il s’apprend plus ou moins sur le tas, mais demande à la fois un goût pour la littérature et un certain “sens commercial”. Chaque représentant va d’ailleurs sans doute exercer son métier différemment d’autres représentants, et s’adapter aux catalogues qu’il défend, à la “réalité” du marché du livre, mais aussi à l’identité propre de chaque librairie, voire de chaque libraire. Chaque livre présenté demande donc, de mon point de vue, un investissement particulier. Il me semble important de connaître son “produit”, même s’il peut arriver qu’il ne soit pas à notre goût, et surtout de se mettre à la place du lecteur : qu’est ce que ce livre va lui apporter ? Le diffuseur est celui qui fait le lien entre les éditeurs et ses points de vente. C’est un échange permanent qui peut être très enrichissant, et ce pour chaque intéressé.
J’ai réellement découvert ce métier lorsque j’ai commencé à travailler pour le G.I.D.D.E (groupement indépendant de diffusion distribution des éditeurs) en 2014. Ce collectif d’éditeurs indépendants existe depuis 2011, fondé initialement par 3 maisons d’édition, et en regroupant maintenant 7 : Dernier Télégramme, Æncrages, L’Attente, l’Atelier du grand tétras, Empreintes, Les Inaperçus et Plaine Page. Ces maisons d’édition sont spécialisées pour la plupart en poésie, mais on y trouve aussi récits, nouvelles, livres sur l’art, etc.
C’est quoi, le quotidien d’un représentant ?
Nous partageons notre temps entre la lecture des textes à défendre, le contact avec les points de vente (rendez-vous, physiques ou téléphoniques, relances, mailings, etc.), mais aussi la tenue des retours et des stocks de chaque éditeur.
Cela fait donc 6 ans que je promeus les catalogues de ces maisons d’édition, et notre collectif touche des librairies partout en France, voire à l’étranger.
Et l’aventure continue en ce sens depuis peu, avec les éditions Le Réalgar et les éditions jeunesse Laplikili, que je vous présenterai par de prochains articles !
À bientôt !